Les défis du quotidien peuvent parfois peser lourd, chaque jour est une traversée. Parfois, se lever le matin, affronter une émotion difficile, faire face à une tâche ou tendre la main demande plus de courage qu’on ne le croit.
Et pourtant, essayer, recommencer demain, malgré les embûches, malgré la fatigue ou les pensées négatives, c’est déjà une victoire en soi. Pas spectaculaire. Pas toujours visible. Mais profondément humaine et puissante.
Voici pourquoi persévérer, à petits pas, peut transformer votre rapport à vous-même.
Quand on pense à une victoire, on imagine souvent une réussite impressionnante : un diplôme, une promotion, un marathon complété. Mais dans la réalité, surtout en santé mentale, la victoire peut être toute simple.
Sortir du lit un matin difficile.
Faire un appel qu’on repousse depuis des jours.
Manger un repas complet alors qu’on n’en avait pas envie.
Dire : « Je vais essayer encore demain. »
Ces gestes peuvent sembler ordinaires… mais ils témoignent d’une grande force intérieure. Dire « je n’abandonne pas » est un choix courageux — même (et surtout) quand on doute de soi.
On croit parfois que rebondir, c’est reprendre sa vie en main d’un seul coup. Mais la résilience ne se construit pas dans la précipitation. Elle s’installe un petit pas à la fois.
Chaque revers — une journée difficile, une rechute, une mauvaise nouvelle — peut être suivi d’un retour. Un pas lent, mais volontaire.
Par exemple :
Vous aviez commencé à marcher 10 minutes par jour… puis vous avez arrêté pendant deux semaines. Le fait de recommencer, même pour 5 minutes, est un acte de résilience. Vous n’êtes pas revenu au point de départ. Vous avez appris quelque chose sur vous.
Le plus important, ce n’est pas la vitesse. C’est la direction.
Notre société valorise les résultats : atteindre un objectif, « réussir ». Mais cela oublie une chose essentielle : le courage d’essayer est déjà une forme de réussite.
Oser recommencer après un échec, c’est refuser de se définir uniquement par ses difficultés. Cela demande :
De la patience envers soi-même.
De la bienveillance.
Et surtout, de la reconnaissance : « J’ai fait un pas aujourd’hui, même si personne ne l’a vu. »
Un bon réflexe à adopter : chaque soir, noter une petite chose dont vous êtes fier·ère. Pas parfaite. Pas spectaculaire. Juste vraie.
Plus on répète un petit geste, plus il devient familier. Et avec le temps, cela crée une habitude de persévérance. Comme un muscle, la capacité à essayer encore se développe.
Voici quelques exemples concrets :
Le rituel du matin : Se préparer un café en silence, prendre 3 respirations profondes avant de commencer la journée.
Le carnet de bord : Écrire une ligne par jour sur ce que vous avez traversé (même si c’est « j’ai survécu à aujourd’hui »).
Un mot-clé : Se rappeler d’une phrase simple, comme « un pas à la fois » ou « demain est une nouvelle chance ».
Quand « essayer » devient partie intégrante de votre routine, l’échec n’a plus le dernier mot. Il devient juste une étape.
Essayer seul, c’est possible. Mais essayer accompagné·e, c’est souvent plus doux et plus durable.
Parler à un·e ami·e, à un membre de la famille, à un intervenant, peut faire toute la différence. Même si vous ne trouvez pas les bons mots. Même si vous pensez que ce n’est pas « si grave ».
Dans le Nord de l’Ontario, de nombreuses ressources sont là pour vous :
Lignes d’écoute gratuites et confidentielles.
Groupes de soutien en personne ou en ligne.
Services communautaires francophones en santé mentale.
Il n’y a aucune honte à demander de l’aide. Au contraire : cela démontre que vous prenez soin de vous. Et parfois, juste dire « j’aimerais essayer encore, mais j’ai besoin d’aide » est le point de départ d’une transformation.
Essayer encore demain, ce n’est pas reculer devant l’échec.
C’est :
Si aujourd’hui est difficile, souvenez-vous :
Vous n’avez pas à aller vite. Vous avez juste à continuer.